Hibou des marais

Hibou des marais

C’est sur une petite route de campagne dans la région de Vaudreuil-Soulanges, en Montérégie-Ouest, que ce joli Hibou des marais a été vu et répertorié sur ebird au début mars 2021.

Le 2e Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional rapporte que la présence du Hibou des marais au Québec est en décroissance.

SA PROBABILITÉ D’OBSERVATION A CHUTÉ DE 93% PAR RAPPORT AU 1ER ATLAS EN 1995.

Au Québec, le Hibou des marais est principalement observé dans les basses terres du Saint-Laurent, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la côte Nord. Mais il est aussi observé parfois, ailleurs sur le territoire du Québec.

Considéré comme un oiseau nomade, le Hibou des marais parcourt de grandes distances et s’installe habituellement dans les zones où les densités de proies sont élevées. Grâce à sa coloration discrète qui lui procure un excellent camouflage, il ne se fait souvent remarquer que lorsqu’il est en vol, souvent à l’aube et au crépuscule.

Hibou des marais

Malgré l’heure tardive et la journée plutôt maussade, je me suis rendu sur place en espérant qu’il soit au rendez-vous.  Après seulement 15 minutes à le rechercher, vers 16h45 je l’ai vu perché sur un tronc d’arbre au loin.  Il y est resté environ 5 minutes puis il s’est envolé pour se poser au sommet d’un arbre, un brin plus près de ma position.  J’avais de la difficulté à supporter le vent glacial mais je ne pouvais rater cette rare opportunité!

Hibou des marais

Je le voyais valser au sommet de fines branches, résistant aux vents « polaires ». J’espérais qu’il s’élance rapidement et je priais pour qu’il le fasse dans ma direction!


Après une dizaine de minutes, il a finalement lâcher prise et s’est envolé à nouveau pour se poser sur un monticule de neige, tout près du chemin !!! 🙂  Une chance inouïe! J’ai pu observer ce magnifique oiseau pendant un moment. Peu farouche, notre présence, quelques observateurs, n’a pas semblé le déranger.

Dans la plus grande partie du Canada, on peut l’apercevoir surtout au printemps lorsqu’il migre vers le nord pour se reproduire.

Hibou des marais

Il utilise les prairies, les pâturages et les champs abandonnés pour y construire son nid recouvert de végétation à même le sol. Il se nourrit presque exclusivement de petits mammifères comme les campagnols des champs et parfois de petits oiseaux, selon les espèces qui fréquentent son habitat. Les nids sont construits sur le sol dans des habitats ouverts, et la couvée, de 4 à 7 œufs, commence entre avril et juin.

LE RECONNAITRE EN VOL


SON VOL IRRÉGULIER, RAPPELLE CELUI D’UN PAPILLON NOCTURNE À LA RECHERCHE DE LA NOURRITURE ET SES BATTEMENTS D’AILES SONT AMPLES.

Hibou des marais

Prêt pour le décollage!

DÉRANGÉ PAR LE BRUIT DES MOTONEIGES QUI SE RAPPROCHAIENT DE NOTRE POSITION, IL S’EST DE NOUVEAU ENVOLÉ MAIS UNE FOIS LE CALME DE RETOUR, IL EST REVENU SE POSER SUR UN PIQUET (BALISE).

Hibou des marais

LA GRANDE MAJORITÉ DES INDIVIDUS QUI NICHENT AU QUÉBEC MIGRENT AUX ÉTATS-UNIS POUR L’HIVER.


LE HIBOU DES MARAIS PEUT VIVRE EN MOYENNE DE 12 À 13 ANS DANS LA NATURE.

La population de Hibou des marais au Canada est estimée à 350 000. Le Recensement des oiseaux de Noël porte à croire que le nombre de Hiboux des marais a connu un déclin à un rythme d’environ 3 % par année pendant les 40 dernières années.

Le hibou des marais mesure de 34 à 43 centimètres, l’envergure de ses ailes pouvant atteindre le double. Les mâles et les femelles présentent le même aspect; les femelles sont toutefois légèrement plus imposantes et plus foncées.

Hibou des marais

Contrairement à la plupart des hiboux, cette espèce diurne chasse le jour comme la nuit, principalement à l’aube ou au crépuscule. Le hibou des marais peut voler très bas en rasant parfois le sol afin de détecter ses proies grâce à son ouïe très fine avant de les capturer rapidement dès qu’elles sont repérées.

Malgré un bout d’aile en dehors du cadre 😦 on distingue la coloration du plumage brun tacheté qui devient plus pâle sur la poitrine. On peut aussi voir les traits distinctifs de l’intérieur de l’aile qui est de couleur chamois et la pointe du bout de l’aile de couleur brune. Ses pattes sont recouvertes de plumes et ses longues griffes sont noires.

Hibou des marais

Les yeux du hibou sont fixes, mais il peut tourner sa tête à 270 degrés. En comparaison, l’humain peut tourner la tête à 180 degrés. Cela lui permet de  voir tout autour de lui, y compris derrière lui. Il contracte ses muscles frontaux et dresse ses aigrettes pour exprimer ses émotions et communiquer avec ses congénères.  Ainsi, si un hibou est stressé ou en colère, il aura tendance à dresser ses aigrettes sur son crâne.

Le hibou des marais est une espèce susceptible d’être désignée menacée et vulnérable. Comme il niche au sol dans les champs, le fauchage et la récolte du foin et des grains rendent vulnérables les œufs et les jeunes individus.

©escapadeauxoiseaux.com

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Pluvier kildir

C’EST SOUVENT LORS D’ESCAPADES SANS BUT PRÉCIS QUE JE FAIS DES RENCONTRES EXCEPTIONNELLES !


Il m’arrive souvent de partir flâner au gré des vents sur les petites routes de campagne. Je scrute les environs et je baisse un peu la fenêtre de ma voiture au cas où le chant ou le cri d’un oiseau parviendrait à mes oreilles.

Comme ce beau jour de juillet ensoleillé, alors que je roulais sur une petite route de gravier. Un magnifique Pluvier kildir est apparut devant moi, accompagné de ses trois oiselets.

LE PARENT AUX AGUETS SURVEILLAIT ATTENTIVEMENT SES BELLES PETITES BOULES DE PLUMES SUR DEUX LONGUES PATTES!

Pluvier kildir
pluvier kildir

LE PLUVIER KILDIR ARRIVE TÔT AU PRINTEMPS.

Bien que le Pluvier kildir appartient à la catégorie des oiseaux de rivage, on le rencontre souvent dans les champs et le bord des chemins en gravier. Il ne fréquente que les endroits à découvert et il est admirablement bien adapté pour vivre sur le sol.

pluvier kildir

Lors d’un signe d’une menace, le parent lance une note d’alarme au son de laquelle les petits s’immobilisent.


Si les oiselets enfreignent la directive, le parent lancera à nouveau le cri d’alarme. Les petits resteront immobiles jusqu’à ce que le parent leur donne le signal de fin d’alerte. Les parents n’hésiteront pas à feindre d’être blessés en laissant pendre une aile et en étalant la queue pour attirer l’attention afin d’éloigner le prédateur du nid.

Pluvier kildir

IL EST INNÉ CHEZ CETTE ESPÈCE QUE LES PETITS SE NOURRISSENT PAR EUX-MÊMES ET LEUR SURVIE EN DÉPEND


Chez cette espèce, peu de temps après être sorti de l’œuf,  les petits   se nourrissent par eux-mêmes. Les adultes n’ont pas à nourrir les petits, mais les surveillent constamment, les couvant, les protégeant contre leurs ennemis et les avertissant du danger.

NIDIFICATION

Le Pluvier kildir établit son nid directement sur le sol, dans un milieu ouvert où la végétation est très peu abondante et d’où il peut voir de tous côtés. Le mâle et la femelle prennent tous deux part à la construction du nid qui en fait, est une cavité peu profonde, recouverte de petits cailloux et de quelques brins d’herbe. La femelle y dépose de 3 à 5 œufs qui se confondent avec la terre; les cailloux et les roches. Dès leur sortie de l’œuf, les petits sont entièrement recouverts d’un épais duvet et ressemblent à leurs parents, sauf qu’ils ont une seule bande pectorale.

ALLIÉ DES AGRICULTEURS, IL CHOISIT SA NOURRITURE PARMI UNE GRANDE VARIÉTÉ D’INSECTES ET D’AUTRES INVERTÉBRÉS, DONT LA PLUPART SONT NUISIBLES AUX CULTURES.

Le Pluvier kildir est pourvu d’un bec solide et assez long qui lui permet de fouiller juste sous la surface du sol pour trouver des larves et des vers.

Pluvier kildir

© escapadeauxoiseaux.com

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Plectrophane des neiges

Lorsque les vents d’automne se mettent à souffler, à la fin octobre, les Plectrophanes des neiges se pointent le bec.  Ces magnifiques oiseaux nous arrivent de l’Arctique.  Un long trajet du nord au sud. 

Autrefois appelé le Bruant des neiges, il est le plus nordique des oiseaux nicheurs du Québec. Il se reproduit dans les régions arctiques et hiverne dans tout le Canada et au nord des États-Unis. 

On peut les apercevoir parfois en rebord des routes en train de picorer des petits grains de sables et des petits cailloux. Ils se nourrissent de graminées balayées par les vents sur la neige.

Ils se déplacent en larges bandes en tourbillonnant au-dessus d’un champ. Ils ne restent jamais très longtemps au sol. Le temps d’un clin d’oeil, ils sont déjà repartis dans leur ballet aérien! Il est difficile d’anticiper leur prochaine direction et il me donne du fil à retordre!

PROJET SUIVI MIGRATOIRE

Par chance, il y a quelques endroits où il peut être possible de les observer en grand nombre et en toute quiétude grâce au projet de l’Observatoire d’oiseaux de McGill qui collabore avec le Réseau Canadien du Plectrophane des neiges.

Le projet est dédié au suivi du comportement migratoire et d’hivernage du Plectrophane des neiges au Canada. Le baguage de ces magnifiques oiseaux se fait sur quatre sites dont; Coteau du Lac, St-Roch, Sherrington et Mirabel. À Coteau du Lac, sur la Montée Chénier, le projet est toujours en cours (hiver 2023). La Montée Chénier se situe entre le chemin St-Emmanuel et le chemin Rivière rouge nord (201- St-Clet).

Alouette hausse-col

Alouette hausse-col

Un bénévole de McGill qui s’apprêtait à baguer une Alouette hausse-col m’a offert de prendre une photo.

L’objectif du baguage d’oiseaux est d’enrichir la banque de données scientifiques qui permet de mieux comprendre les oiseaux et leurs habitudes de vie dont; l’évolution de la santé, leur durée de vie, leurs routes migratoires, leur répartition, la taille des populations, leurs aires d’alimentation et aussi les causes de leur mortalité. Le baguage est une méthode fiable et indispensable qui aide à concevoir des programmes de gestion et de conservation.

Plectrophane lapon immature

Plectrophane lapon immature

Le Plectrophane lapon plus rarement observé à nos latitudes, peut parfois être vu avec les Plectrophanes des neiges. Sur cette photo, il s’agit d’un Plectrophane lapon mâle immature. Quant à l’adulte, mâle, il revêt, en été, un plumage nuptial magnifique. La calotte, la face, les joues et la gorge deviennent noires.

AU-DELÀ DE 300 000 OISEAUX SONT BAGUÉS CHAQUE ANNÉE.


L’hiver, lorsqu’il est en sol québécois,  le Plectrophane se nourrit surtout sur les graines, de mauvaises herbes qui dépassent la surface de la neige. 

Les Plectrophanes des neiges dorment au sol en groupe, directement sur la neige. Ils peuvent aussi parfois s’ensevelir sous la neige pour dormir et s’isoler du froid.

Plectrophane des neiges

Le plumage d’hiver du Plectrophane des neiges, en sol Québécois, est blanc marqué de noir ou de roux. Les mâles arborent un plumage plus blanc que celui des femelles.

Plectrophane des neiges

Mesurant de 15 à 18 centimètres de long, le Plectrophane des neiges pèse entre 26 et 50 grammes.

Plectrophane des neiges
Plectrophane des neiges

En route vers le nord


Début avril 2021, alors que je roulais sur une route de campagne, j’ai remarqué un attroupement de Plectrophanes des neiges perchés dans un arbre.   À ce temps de l’année, juste avant qu’ils n’entreprennent leur route migratoire vers leurs lieux de nidification en Arctique, il est possible de voir le mâle en plumage nuptial (plumage d’été), comme ça été le cas cette journée!

Plectrophane des neiges
Plectrophane des neiges

L’ÉTÉ, LORSQU’ILS ATTEIGNENT LEUR SITE DE NIDIFICATION, LE PLUMAGE DU MÂLE EST ALORS TOUT BLANC SUR LA POITRINE AVEC LE BOUT DES AILES ET LE CENTRE DE LA QUEUE NOIRE.

280 ESPÈCES D’OISEAUX HABITENT LES RÉGIONS ARCTIQUES ET LE PLECTROPHANE DES NEIGES A ÉTÉ IDENTIFIÉ COMME ÉTANT UNE PRIORITÉ DE CONSERVATION.

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