Posted on 7 mars 2021
C’est sur une petite route de campagne dans la région de Vaudreuil-Soulanges, en Montérégie-Ouest, que ce joli Hibou des marais a été vu et répertorié sur ebird au début mars 2021.
Au Québec, le Hibou des marais est principalement observé dans les basses terres du Saint-Laurent, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la côte Nord. Mais il est aussi observé parfois, ailleurs sur le territoire du Québec.
Considéré comme un oiseau nomade, le Hibou des marais parcourt de grandes distances et s’installe habituellement dans les zones où les densités de proies sont élevées. Grâce à sa coloration discrète qui lui procure un excellent camouflage, il ne se fait souvent remarquer que lorsqu’il est en vol, souvent à l’aube et au crépuscule.
Malgré l’heure tardive et la journée plutôt maussade, je me suis rendu sur place en espérant qu’il soit au rendez-vous. Après seulement 15 minutes à le rechercher, vers 16h45 je l’ai vu perché sur un tronc d’arbre au loin. Il y est resté environ 5 minutes puis il s’est envolé pour se poser au sommet d’un arbre, un brin plus près de ma position. J’avais de la difficulté à supporter le vent glacial mais je ne pouvais rater cette rare opportunité!
Après une dizaine de minutes, il a finalement lâcher prise et s’est envolé à nouveau pour se poser sur un monticule de neige, tout près du chemin !!! 🙂 Une chance inouïe! J’ai pu observer ce magnifique oiseau pendant un moment. Peu farouche, notre présence, quelques observateurs, n’a pas semblé le déranger.
Il utilise les prairies, les pâturages et les champs abandonnés pour y construire son nid recouvert de végétation à même le sol. Il se nourrit presque exclusivement de petits mammifères comme les campagnols des champs et parfois de petits oiseaux, selon les espèces qui fréquentent son habitat. Les nids sont construits sur le sol dans des habitats ouverts, et la couvée, de 4 à 7 œufs, commence entre avril et juin.
La population de Hibou des marais au Canada est estimée à 350 000. Le Recensement des oiseaux de Noël porte à croire que le nombre de Hiboux des marais a connu un déclin à un rythme d’environ 3 % par année pendant les 40 dernières années.
Le hibou des marais mesure de 34 à 43 centimètres, l’envergure de ses ailes pouvant atteindre le double. Les mâles et les femelles présentent le même aspect; les femelles sont toutefois légèrement plus imposantes et plus foncées.
Contrairement à la plupart des hiboux, cette espèce diurne chasse le jour comme la nuit, principalement à l’aube ou au crépuscule. Le hibou des marais peut voler très bas en rasant parfois le sol afin de détecter ses proies grâce à son ouïe très fine avant de les capturer rapidement dès qu’elles sont repérées.
Malgré un bout d’aile en dehors du cadre 😦 on distingue la coloration du plumage brun tacheté qui devient plus pâle sur la poitrine. On peut aussi voir les traits distinctifs de l’intérieur de l’aile qui est de couleur chamois et la pointe du bout de l’aile de couleur brune. Ses pattes sont recouvertes de plumes et ses longues griffes sont noires.
Les yeux du hibou sont fixes, mais il peut tourner sa tête à 270 degrés. En comparaison, l’humain peut tourner la tête à 180 degrés. Cela lui permet de voir tout autour de lui, y compris derrière lui. Il contracte ses muscles frontaux et dresse ses aigrettes pour exprimer ses émotions et communiquer avec ses congénères. Ainsi, si un hibou est stressé ou en colère, il aura tendance à dresser ses aigrettes sur son crâne.
Le hibou des marais est une espèce susceptible d’être désignée menacée et vulnérable. Comme il niche au sol dans les champs, le fauchage et la récolte du foin et des grains rendent vulnérables les œufs et les jeunes individus.
©escapadeauxoiseaux.com
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Posted on 13 janvier 2021
Il m’arrive souvent de partir flâner au gré des vents sur les petites routes de campagne. Je scrute les environs et je baisse un peu la fenêtre de ma voiture au cas où le chant ou le cri d’un oiseau parviendrait à mes oreilles.
Comme ce beau jour de juillet ensoleillé, alors que je roulais sur une petite route de gravier. Un magnifique Pluvier kildir est apparut devant moi, accompagné de ses trois oiselets.
Bien que le Pluvier kildir appartient à la catégorie des oiseaux de rivage, on le rencontre souvent dans les champs et le bord des chemins en gravier. Il ne fréquente que les endroits à découvert et il est admirablement bien adapté pour vivre sur le sol.
Son plumage est parfaitement adapté à son environnement ce qui constitue un camouflage particulièrement efficace dans les champs labourés.
Si les oiselets enfreignent la directive, le parent lancera à nouveau le cri d’alarme. Les petits resteront immobiles jusqu’à ce que le parent leur donne le signal de fin d’alerte. Les parents n’hésiteront pas à feindre d’être blessés en laissant pendre une aile et en étalant la queue pour attirer l’attention afin d’éloigner le prédateur du nid.
Chez cette espèce, peu de temps après être sorti de l’œuf, les petits se nourrissent par eux-mêmes. Les adultes n’ont pas à nourrir les petits, mais les surveillent constamment, les couvant, les protégeant contre leurs ennemis et les avertissant du danger.
Le Pluvier kildir établit son nid directement sur le sol, dans un milieu ouvert où la végétation est très peu abondante et d’où il peut voir de tous côtés. Le mâle et la femelle prennent tous deux part à la construction du nid qui en fait, est une cavité peu profonde, recouverte de petits cailloux et de quelques brins d’herbe. La femelle y dépose de 3 à 5 œufs qui se confondent avec la terre; les cailloux et les roches. Dès leur sortie de l’œuf, les petits sont entièrement recouverts d’un épais duvet et ressemblent à leurs parents, sauf qu’ils ont une seule bande pectorale.
Le Pluvier kildir est pourvu d’un bec solide et assez long qui lui permet de fouiller juste sous la surface du sol pour trouver des larves et des vers.
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Posted on 9 janvier 2021
Lorsque les vents d’automne se mettent à souffler, à la fin octobre, les Plectrophanes des neiges se pointent le bec. Ces magnifiques oiseaux nous arrivent de l’Arctique. Un long trajet du nord au sud.
Autrefois appelé le Bruant des neiges, il est le plus nordique des oiseaux nicheurs du Québec. Il se reproduit dans les régions arctiques et hiverne dans tout le Canada et au nord des États-Unis.
On peut les apercevoir parfois en rebord des routes en train de picorer des petits grains de sables et des petits cailloux. Ils se nourrissent de graminées balayées par les vents sur la neige.
Ils se déplacent en larges bandes en tourbillonnant au-dessus d’un champ. Ils ne restent jamais très longtemps au sol. Le temps d’un clin d’oeil, ils sont déjà repartis dans leur ballet aérien! Il est difficile d’anticiper leur prochaine direction et il me donne du fil à retordre!
Par chance, il y a quelques endroits où il peut être possible de les observer en grand nombre et en toute quiétude grâce au projet de l’Observatoire d’oiseaux de McGill qui collabore avec le Réseau Canadien du Plectrophane des neiges.
Le projet est dédié au suivi du comportement migratoire et d’hivernage du Plectrophane des neiges au Canada. Le baguage de ces magnifiques oiseaux se fait sur quatre sites dont; Coteau du Lac, St-Roch, Sherrington et Mirabel. À Coteau du Lac, sur la Montée Chénier, le projet est toujours en cours (hiver 2023). La Montée Chénier se situe entre le chemin St-Emmanuel et le chemin Rivière rouge nord (201- St-Clet).
Un bénévole de McGill qui s’apprêtait à baguer une Alouette hausse-col m’a offert de prendre une photo.
L’objectif du baguage d’oiseaux est d’enrichir la banque de données scientifiques qui permet de mieux comprendre les oiseaux et leurs habitudes de vie dont; l’évolution de la santé, leur durée de vie, leurs routes migratoires, leur répartition, la taille des populations, leurs aires d’alimentation et aussi les causes de leur mortalité. Le baguage est une méthode fiable et indispensable qui aide à concevoir des programmes de gestion et de conservation.
Le Plectrophane lapon plus rarement observé à nos latitudes, peut parfois être vu avec les Plectrophanes des neiges. Sur cette photo, il s’agit d’un Plectrophane lapon mâle immature. Quant à l’adulte, mâle, il revêt, en été, un plumage nuptial magnifique. La calotte, la face, les joues et la gorge deviennent noires.
L’hiver, lorsqu’il est en sol québécois, le Plectrophane se nourrit surtout sur les graines, de mauvaises herbes qui dépassent la surface de la neige.
Les Plectrophanes des neiges dorment au sol en groupe, directement sur la neige. Ils peuvent aussi parfois s’ensevelir sous la neige pour dormir et s’isoler du froid.
Le plumage d’hiver du Plectrophane des neiges, en sol Québécois, est blanc marqué de noir ou de roux. Les mâles arborent un plumage plus blanc que celui des femelles.
Mesurant de 15 à 18 centimètres de long, le Plectrophane des neiges pèse entre 26 et 50 grammes.
En route vers le nord
Début avril 2021, alors que je roulais sur une route de campagne, j’ai remarqué un attroupement de Plectrophanes des neiges perchés dans un arbre. À ce temps de l’année, juste avant qu’ils n’entreprennent leur route migratoire vers leurs lieux de nidification en Arctique, il est possible de voir le mâle en plumage nuptial (plumage d’été), comme ça été le cas cette journée!
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